Présidentiellement vôtre

« CENT ANS POUR CONVERSE,
C’ EST A NOTRE JEUNESSE, UNE LARME QU’ON VERSE …. »

Je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Un temps où tout spectateur qui mettait le nez à la fenêtre
voyait des basketteurs en herbe jouer sur des terrains en plein air
par tous les temps, tout le temps, été comme hiver.

La pratique d’un sport qui comme en informatique
était déjà inscrit dans nos favoris
requérait déjà autre chose que des pantoufles de gymnastique :
des vraies chaussures de sport provenant du pays des Yankees

La marque à l’étoile était celle qui faisait l’unanimité :
Converse par-ci, Converse par-là
Pour paraître, il ne fallait pas hésiter
Et passer à la caisse avec le maître-achat.

Mais dans la cité, sur les terrains en béton,
rares étaient les paires de shoes qui faisaient toute la saison.
Après 3 semaines déjà, les semelles étaient usées
laissaint apparaître le bout des pieds

Pas question à nos parents d’une nouvelle paire demander.
Avec des morceaux de cartons, les trous il fallait boucher
et faire en sorte qu’en déplacement dans les vestiaires,
personne ne puisse apercevoir les signes de notre misère.

Mais cela ne nous empêchait pas
de remporter de nombreuses victoires
mais surtout une victoire sur soi
avec aux pieds ce qui restait de ces fameuses « All Stars »

Signe des temps, c’est dans les pages « Culture » du Soir
que Converse annonce les festivités de son centenaire,
ravivant ainsi des souvenirs toujours inscrits dans nos mémoires
du temps, comme dirait Brel où nous étions, jeunes, beaux et fiers.

Le titre de l’article reste tout aussi symbolique :
I l faudrait le donner à lire à vos enfants
Mais sans trop jouer aux nostalgiques :
« les étoiles ne meurent jamais : la Basket a cent ans ! »

A vendredi !

Jean-Pierre Delchef