On ne vous refera le coup plus qu’éculé désormais de la revanche d’un certain match de foot en Russie, l’été dernier. Non, tout simplement parce que les deux évènements n’ont rien à voir. Mais, font le « buzz » comme on dit aujourd’hui. Jamais, on n’a autant parlé de basket féminin dans notre pays. Ce qui constitue déjà, en soi, une première victoire.
« Dorénavant, on n’a plus rien à perdre dans l’aventure », martèle une Ann Wauters (bientôt 38 printemps), excitée comme une future jeune communiante. On s’en serait douté, elle veut y croire : « La France aligne, tout comme nous, une équipe à la moyenne d’âge assez basse. Il ne faudrait pas oublier cependant que toutes leurs joueuses évoluent dans des clubs de très haut niveau. Une fois de plus, nous ne partirons pas favorites sur le papier. Mais, on a avait déjà dit ça avant la confrontation contre l’Espagne… La journée supplémentaire de repos nous a fait le plus grand bien. Je sens les filles ultra-motivées à la perspective du rendez-vous d’aujourd’hui. »
Et de dresser un parallèle : « Si nos rivales font souvent la différence grâce à leurs individualités, le danger peut venir de partout chez nous grâce à notre collectif. C’est notre principale force au même titre que l’extraordinaire solidarité existant au sein du groupe. Sans oublier que la pression sera dans le camp adverse.»
A ce propos, Romane Bernies, la meneuse des « Bleues », s’interdit tout optimisme exagéré : « Tout est mis en place pour accéder au podium. Nous connaissons encore des « trous d’air » à chaque sortie, mais ils ont tendance à s’estomper. Il est clair qu’on ne prendra pas cette rencontre à la légère car les Belges possèdent une excellente formation qui développe un basket très efficace. Ceci dit, j’estime qu’elles sont quand même à notre portée. » En guise de conclusion, on épinglera encore cet avertissement de Valérie Garnier, la coach hexagonale : « On devra surveiller de près Julie Allemand qui n’a pas son pareil pour mettre le feu. » Faut-il rappeler que le vainqueur de ce derby belgo-français sera opposé, demain, aux Etats-Unis ?